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Barrières de dégel En Charente les tanks débordent

Avec la remontée du mercure, les routes souffrent. La surface de la chaussée dégèle en premier, tandis que le sol de fondations n’a pas récupéré ses capacités de portance. Pour protéger la voirie, le Conseil général de Charente a mis en œuvre des « barrières de dégel » limitant le tonnage des camions. Résultat, les livraisons d’aliment du bétail n’atteignent plus les cours de ferme et la collecte de lait n’est parfois plus assurée. Alain Lebret, Président de la Chambre d’agriculture s’insurge de cette situation.

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La barrière de dégel est une réglementation de la circulation routière lors du dégel, généralement sous la forme d'une limitation provisoire de tonnage, afin de protéger les fondations de la chaussée. (© Terre-net Média)

Jeudi 16 février, le Président de la Chambre d’agriculture de Charente, Alain Lebret, a écrit au président du Conseil général, qui a la responsabilité des routes départementales, pour demander de lever les barrières de dégel dès vendredi, afin de permettre aux camions de laiteries et de livraison d’aliment du bétail d’atteindre les cours de ferme.

« Je comprends fort bien qu’il soit nécessaire de protéger la voirie départementale, mais le niveau des contraintes fixées dans vos arrêtés porte gravement atteinte aux activités du secteur agricole » écrit Alain Lebret, Président de la Chambre d’agriculture de Charente, dans sa lettre au Conseil général. Suite à la période de grand froid, le conseil général a mis en place des barrières de dégel sur les routes départementales afin d’éviter la déformation de la chaussée par les camions.

Lorsque la température est inférieure à 0 °C, les chaussées du réseau routier ont tendance à gonfler sous l'effet du gel et de l'humidité, mais l'intégrité n'est pas encore atteinte. Lors du dégel, la surface supérieure des chaussées est la première à dégeler alors que le sol de fondation, encore gelé, n'a pas encore récupéré ses capacités de portance.

« En amont, les livraisons d’aliment du bétail sont devenues très difficiles et certains élevages (volailles, porcs…) vont être en rupture d’approvisionnement. En aval, la collecte de lait ne peut pas être assurée convenablement », déplore Alain Lebret.

D’après lui, « Cet arrêté revient à ne pas collecter plus de 5.000 L par camion, contre 20.000 L habituellement (…), de plus, ce dispositif empêche tous les transports inter-sites ou usines. De ce fait, la laiterie de Claix, la plus importante du département, est à saturation et ne pourra plus accepter de lait à partir de demain soir. J’attire l’attention sur les difficultés des éleveurs, qui devront jeter leur lait et que les assurances ne voudront pas indemniser ».

Pour le président de la Chambre d’agriculture de Charente « la proposition d’accepter le transport à mi-charge, sous réserve de l’accord des entreprises pour prendre en charge la moitié de la facture de rénovation des voiries, est inacceptable et indigne de la collectivité ».

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